Histoire d’une séparation deuxième partie

1er Janvier : arrivée du curé Collonnier et mise en place de la Fabrique.

de St Maturin
le 10 janvier 1848
Conseil de la fabrique

Monseigneur
Voulant former un conseil de fabrique dans la nouvelle paroisse de St Mathurin, j’ai l’honneur de proposer à votre Grandeur l’élection de trois membres parmi les six que je vous présente. Ce sont M.M de Guinebault, Gautreau, Barreau, Boutlleau, Guérineau et Crèpeau lequel ne sait signer. Je recevrais avec connaissance la nomination des trois premiers membres que j’ai l’honneur de proposer à Monseigneur. Si monsieur le maire de la Chapelle Achard qui doit présenter les deux autres membres à Monsieur le préfet mettait de la négligence ,

je demande à Monseigneur la marche à suivre afin de hâter leur nomination. L’adjoint qui me paraît tout dévoué ne pourrait il pas remplacer le maire à cet effet auprès de monsieur le préfet et les membres une fois nommés, je demande à monseigneur l’autorisation de rassembler le conseil de fabrique. On nous offre monseigneur un terrain pour le cimetière et pour l’église, nous désirerions que ces terrains fussent donnés à la fabrique de St Mathurin et non à la commune, si la fabrique prenait seulement ses sûretés vis à vis de la personne vivante qui donne ce terrain serions obligés à d’autres formalités pour prendre possession du cimetière et de l’emplacement de l’église devons nous entendre que toute les formalités soient remplies.

Je demande auprès de monseigneur la permission de bénir le terrain pour le cimetière et la croix qui doit être placée dans le cimetière.

Lorsque j’étais à Luçon je demandais mes pouvoirs et l’on me répondit que l’on me les enverrait, je ne les ais encore point reçus, je prie monseigneur de vouloir bien me les faire expédier. Je prie monseigneur de vouloir bien me faire expédier par monsieur le secrétaire les mandements et ordonnances qu’il peut m’envoyer. Je suis dépourvu de tout cela à St Mathurin. Je suis heureux monseigneur de saisir cette occasion pour remercier votre Grandeur de m’avoir envoyé au milieu d’une petite paroisse ou la foi paraît enracinée dans tout les cœurs au milieu d’un peuple avide de la parole de dieu j’ai bien la confiance que le seigneur y bénira mon ministère.

Avec laquelle j’ai l’honneur d’être Monseigneur de votre grandeur le très humble et très obligeant serviteur

Collonnier Curé de St Mathurin

La bénédiction de Mgr pour la paroisse un mot à St Mathurin et son petit troupeau

veuillez Mgr agréé le sentiment de la rue vénération profonde avec laquelle j’ai l’honneur d’être Mgr de votre grandeur le très humble et obéissant serviteur. Signé Collonnier prêtre

Interrogation du sous préfet des Sables

Département de la Vendée
Sous Préfecture des Sables d’Olonne
N° 182 Objet La Chapelle Achard paroisse de St Mathurin. Les Sables d’Olonne, le 4 Février 1848.
Monsieur le Préfet
J’ai l’honneur de vous communiquer une lettre en date du 31 janvier dernier par laquelle le maire de la Chapelle Achard fait observer qu’il n’existe pas d’église, de cimetière dans la paroisse de st Mathurin érigée en succursale par ordonnance Royale du 24 avril 1847, et que le desservant de cette paroisse célèbre les cérémonies funèbres dans une chapelle faisant partie de la maison de la Grassière et qu’ensuite les morts sont transportés dans le cimetière de la Chapelle Achard où ils sont inhumés sans aucune autre cérémonie. Vous remarquerez Monsieur le préfet que notre collaborateur réclame contre cette chose en disant qu’a défaut d’église paroissiale à St Mathurin et cimetière les habitants de cette paroisse préféreraient que les enterrements furent célébrés dans l’église du chef lieu de la commune de la Chapelle Achard puisque les inhumations doivent être faite dans le cimetière qui n’est séparé de cette église que par une simple rue. Veuillez, je vous prie Monsieur le préfet, avoir l’extrême bonté de me renvoyer la lettre ci jointe en me faisant connaître la réponse qu’il convient de faire au maire de la Chapelle achard.
Je suis avec respect monsieur le Préfet
Votre très Humble et obéissant serviteur.
Le sous préfet Delange

AD . 85
AD. 85

Monseigneur

je viens adresser une supplique votre Grandeur en faveur de St Mathurin

24 août 1848

monseigneur

je viens adresser une supplique votre Grandeur en faveur de St Mathurin. Nous désirerions que St Mathurin qui est devenu paroisse devienne commune et pour cela nous avons besoin de la puissante protection de Monseigneur. Monsieur l’abbé de l’Épinay auquel je viens d’écrire à cet égard, et qui vient de répondre, m’a dit que toute démarche de sa part serait comme non avenue et peu écoutée auprès du ministre.


Il me dit que la première marche à prendre est l’agrément du conseil municipal, mais Monseigneur sait comment est disposé a l’égard de St Mathurin le conseil municipal de la Chapelle Achard. Monseigneur sait que St Mathurin ne possède pas un seul conseiller municipal de son coté , et qu’ainsi il est inutile de tenter d’obtenir quelque chose de ce côté là. Mr de l ‘Épinay me dit en outre qu’il est persuadé que Mr. Le Préfet ne sera pas favorable à nos désirs, que faire donc Monseigneur ? Si les conseillers généraux et d’arrondissement étaient bien composés, l’action de Monseigneur serait bien puissante dans conseil. Votre Grandeur à …… tous les inconvénients qui existerons entre les deux paroisses tant que St Mathurin ne sera pas commune et tout à fait indépendant de la Chapelle ; il y aura toujours animosité de part et d’autre et les dernières élections viennent d’y être le comble ; si nous demandons des secours pour notre église ou pour notre cure, jamais nous ne les obtiendrons et d’un autre côté si la Chapelle nous demande quelque chose nous résisterons tant que nous pourrons le faire.

Indépendamment de ces raisons de convenance nous avons Monseigneur des raisons d’urgence qui militent en faveur de l’érection de St Mathurin en commune.

Ordinairement l’on demande pour l’érection d’une commune une population de cinq cent âmes, la population de St Mathurin s’élève à 580 et quelques, nous possédons donc le nombre voulu par la loi ou par l’usage. La distance de la plupart des habitations de St Mathurin du clocher de la Chapelle Achard qui a provoqué l’érection de la paroisse de St Mathurin provoque également l’érection de St Mathurin en commune.

Il y a Monseigneur des villages et en assez grand nombre qui sont à deux lieux et demie du bourg de Chapelle ; les habitations de St Mathurin qui sont les plus voisines sont à une grande lieu cinq quart de lieu ; quelle distance à parcourir pour aller faire enregistrer les enfants à la mairie après le baptême ; pour aller chercher chez le maire le permis d’enterrer ; quel trajet surtout Monseigneur pour les nouveaux mariés qui demeurant à l’extrémité de la paroisse de St Mathurin sont obligés de traverser tout son territoire pour faire célébrer le mariage civil et revenir ensuite à l’église de St Mathurin pour y recevoir la bénédiction nuptiale, ce qui Monseigneur peut quelques fois me mettre en peine, car il arrivera quelques fois surtout en hiver que les nouveaux mariés ne seront pas arrivés à midi, alors il me faudra les renvoyer au lendemain, ce qui sera sujet à bien des inconvénients .

Voilà je crois Monseigneur quelques motifs puissants que j’ai l’honneur d’exposer à votre Grandeur en faveur de l’érection de St Mathurin en commune et désirerions vivement cette érection et nous supplions Monseigneur de vouloir bien s’y intéresser, les deux paroisses s’en trouveront bien, tant sous le rapport spirituel que sous le rapport temporel.

Veuillez Monseigneur agréer les sentiments de la vénération profonde avec laquelle j’ai l’honneur d’être .

Monseigneur
De votre Grandeur
Le très humble et très obéissant serviteur
Collonnier

Curé ST Mathurin

Il y avait -il selon loi de 1804 ce qu’il fallait pour l’érection d’une paroisse.
Le curé Collonnier confirme nos doutes.

17 septembre 1848

Je serais réellement bienheureux si vous pouviez venir nous faire l’honneur de bénir notre petite église le jour de la Toussaint ; Je crains cependant bien que ce jour soit un jour empêché pour vous à cause de l’office pontifical mais je ne puis vous inviter pour le dimanche auparavant car nous ne serions pas prêts. Le dimanche après, mais Monsieur la Supérieur si vous voyez comme nous sommes gênés dans cette petite chapelle de la Grassière dont vous connaissez la capacité, puis le jour de la Toussaint j’espère avoir une communion un peu plus nombreuse qu’à l’ordinaire et notre chapelle est trop étroite pour établir une circulation facile et ce manque de circulation nuit beaucoup au bon ordre et recueillement ,puis une raison plus forte c’est que si nous célébrons notre office des Morts à la petite chapelle nous ne pourrions faire la procession au cimetière ce à quoi nos gens tiennent beaucoup. Oh! Sincèrement je suis peiné de se contre temps.

AD .85

Mais monsieur le Supérieur, si je vous proposais autre chose; le dimanche après le Toussaint nous célébrons notre fête patronale la fête de St Mathurin qui arrive précisément le dimanche, si vous vouliez nous faire l’honneur de venir prêcher sanctifier pour notre fête patronale la seule de ce nom maintenant dans le diocèse, nous serions on ne peux plus heureux et puis monsieur le Supérieur je n’ai pas encore fait ma première communion car j’attendais toujours que nous fussions logés plus grandement; se serait une bien belle occasion pour la mettre ce jour là, si vous vouliez me promettre de venir .j’attends Monsieur le Supérieur la réponse que vous voudrez bien me faire a cette effet.

Maintenant Monsieur le supérieur autre chose qui me fait peine à vous dire , mais il faut bien que je vous le dise tout de même C’est à l’égard de Mr. Le curé de la Chapelle Achard . Monsieur le curé connaissait bien les limite de la paroisse on les lui avait envoyés de l’évêché ; ces jours derniers il a fait une absence de quinze jours et je ne l’en blâme pas, mais se don je le blâme c’est que ses gens par son ordre je n’en doute pas, son venus faire don de boisselage dans cinq ou six maitérie qui lui sont bien connues pour être de St Mathurin ; C’est Monsieur le Supérieur un procédé tout au moins bien indélicat pour ne rien dire de plus. Vous trouverez Monsieur le Supérieur qu’il y a de l’odieux à à moi de soutenir pareil chose c’est vrais ; mais pourquoi pas à chacun ses droits, pourquoi ne pas vouloir s’en tenir à ses attributions. La venu a ses questions entre prêtre c’est vraiment pénible.

J’ai l’intention d’écrire dans quelque jours à Mr le curé de la Chapelle Achard pour le féliciter de sa trop grande délicatesse et de la noble manière D’agir à mon égard.

Le chemin de croix érigé de la chapelle de la Grassière par vous Monsieur le Supérieur perdra t ‘il sa bénédiction si j’en transporte les tableau dans notre nouvelle église,je le croirais Mr Bouvier me le dit pas formellement mais cependant on peu d’après ce qu’il dit……. a fortiori . Votre desition à cette égard.

J’en ai dit bien long pour dire peu de chose mais je vous demande pardon et vous prie Monsieur le Supérieur de recevoir les sentiments du profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être.

Votre très humble et obéissant serviteur

Collommier cure St Mathurin

Il y a urgence.

Monseigneur vieille mais le Préfet Gauja est sur le départ, monsieur De Guinebault qui a bien travaillé pour l’instant se propose de construire rapidement une église sur son terrain au croisement de la Bourine, le temps presse et l’avenir incertain.

AD 85 cadastre 1824

Le temps est compté et l’argent rare, ont prend les grands moyen. Description
de l’ouvrage 50 ans plus tard par l’Architecte Libaudière.
l’Architecte Libaudière croit
devoir insisté sur la nécessité de construire au plutôt et croit devoir prévenir l’administration que l’église menace ruine, les murs de peu d’épaisseurs ayant été construit en mortier de terre.
Le 25 janvier 1903
l’architecte Libaudière

St Mathurin de Guinebault deux noms inséparables

8 octobre 1848

Monsieur le supérieur

Monsieur de Guinebault comme bienfaiteur de l’église de St Mathurin vient de faire au conseil de fabrique la demande d’un banc dans l’église à sa vie ; je viens vous demander la marche a suivre pour remplir les formalités voulu par la loi afin qu’il ne soit point inquiété dans la possession de son banc et que nous ne fassions point d’illégalités.

Mr de Guinebault vient d’avancer à la fabrique l’argent de vingt bancs pour l’église et il demande une sûreté comme quoi la fabrique reconnaîtra quelle lui devra le montant de la somme qu’il aura payés pour ses bancs que doit faire le conseil de fabrique.

Je vous prie Monsieur le Supérieur de recevoir l’assurance

de mon plus profond respect

votre humble serviteur

Collonnier curé St Mathurin

Fin de la deuxième partie

troisième partie et fin en construction